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Un fermier presque parfait 👨‍🌾

 

Avant toute chose, on vous souhaite une bonne année à tous ! On profite de cette occasion pour vous présenter quelqu’un de très spécial pour nous. Certes, la perfection n’existe pas mais la ferme de Philippe Le Grelle s’en approche grandement. 

 

(De gauche à droite : Emeline, Philippe et Marion)

 

Avez-vous vu les boîtes d’œufs estampillées du logo Pouloulou ?* 

Pour vous raconter brièvement l’histoire, il y a quelques mois, nous avons été contactés par Philippe, éleveur indépendant dans le Loiret. Philippe nous a demandé de pouvoir distribuer ses œufs sous la marque Pouloulou ! Une formidable collaboration est alors née. Philippe reste le seul décideur en ce qui concerne la production, la logistique et la commercialisation de ses œufs bien entendu. Nous vous présentons donc aujourd'hui Philippe, dont l'engagement pour produire de manière plus respectueuse de l'environnement force le respect !

 

Une diversification remarquable

Lorsqu’il s’est installé en 2001 en agriculture biologique, il a acheté 17 hectares dédiés à ses poules pondeuses et ses moutons. Vingt ans après, son exploitation occupe 250 hectares avec comme habitants : 2 adultes, 10 enfants, 17 500 poules pondeuses, 2 000 poulets, 120 vaches Salers, 400 brebis et 55 cochons (4 truies, 1 verrat et 50 jeunes cochons). En plus du fort soutien familial, son exploitation emploie 8 salariés.

Chez Philippe, tout est bien réfléchi et valorisé : 

  • Les oeufs cassés (ainsi que les invendus des supermarchés) sont donnés aux cochons 
  • Les oeufs fragiles sont vendus aux boulangers/pâtissiers
  • Les oeufs sales sont vendus à moindre coût aux particuliers
  • La première pelure après cuisson de betterave** d’un agriculteur local est donné aux vaches (**considéré comme un déchet)
  • Les moutons servent à entretenir les bords de la Loire en pastoralisme
  • Les (futures) chèvres serviront à manger les ronces 

 

Un engagement fort pour le bien-être animal 

18 mois. C’est l’âge à laquelle la majeure partie des poules pondeuses dans les élevages sont tuées. Dès le début de son activité, Philippe a choisi de les laisser mourir naturellement. Au bout de 2 ans de vie à la ferme, Philippe a pris l’initiative de les revendre directement à des particuliers pour leur basse-cour. Chaque année environ 6 000 poules de son exploitation sont ainsi sauvées de l’abattoir. Et ça fonctionne ! Philippe a même pu constater un engouement des particuliers pour obtenir des poules lors du premier confinement. Nous avons d'ailleurs pu le constater lors de notre visite début novembre : Philippe venait de lancer un appel à la radio sur France bleu pour sauver 4000 poules, les particuliers étaient alors très nombreux à l'appeler et se rendre sur place pour adopter les poules ! (France bleu, 2021). 

 

Ses autres animaux ont, eux aussi, le droit à une vie plus longue : 

  • 150 jours pour les poulets (vs. 35 jours)
  • 1 an pour les agneaux (vs. 5 mois)
  • 1 an pour les cochons (vs. 5-6 mois)
  • 8 mois à 1 an pour les veaux (vs. 5-6 mois)
  • 15 à 20 ans pour les vaches (vs. 6 ans)

Cela se traduit aussi bien évidemment par des viandes plus goûteuses !

(Source : 60 millions de consommateurs, Hors-Série N°127S)

Mais son engagement vers le bien-être animal ne s’arrête pas là. Concernant les poules pondeuses, il n’y a pas d’épointage (coupe du bec) et les poussins sont issus de sexage in ovo. Cette méthode permet d’éviter de gazer ou de broyer des poussins mâles à la naissance puisqu’elle permet d’identifier le sexe très tôt, avant même que l’embryon puisse ressentir de la douleur. Philippe espère que les recherches aillent encore plus loin pour arriver à développer une souche permettant de valoriser les poussins mâles pour les commercialiser en viande. Il se penche aussi sur la question des abattoirs mobiles afin d’éviter tout stress et souffrance pour l’animal. 

 

Une empreinte locale

En plus de récupérer les fruits et légumes invendus des supermarchés et les déchets de l’un betteravier (la pelure de betterave), Philippe achète tous ses aliments d’un fermier à 30km de chez lui (maïs, blé, luzerne, pois, etc) et en échange, il lui donne des fientes pour fertiliser ses sols. 

 

Et après? 

A terme il souhaiterait faire lui-même ses aliments et cherche actuellement un agriculteur qui pourrait lui vendre de l’ortie (pour remplacer le soja qui n’est pas nécessairement local). Un de ses fils souhaiterait aussi se lancer dans une exploitation de chèvre avec pour but de transformer le lait en fromage.

Si jamais vous connaissez un éleveur.se qui pourrait être intéressé par notre démarche (ou un agriculteur.rice qui vend ses orties), n’hésitez pas à lui en parler, nous échangerons volontiers avec lui.elle.  

Meilleurs vœux à ceux qui nous nourrissent et bien évidemment à tous les autres aussi ! 

Marion Labrevois

 

Pour aller plus loin :

  • *Les œufs Pouloulou issus de l’exploitation de Philippe sont actuellement seulement disponibles dans les magasins So Bio.
  • Le 19 novembre a eu lieu l’inauguration de son magasin en vente directe qui se trouve tout près... du Château de Sully-sur-Loire (Dpt 45, vers Orléans) ! A ne pas confondre avec le Château de Sully qui se trouve vers Beaune 
  • Philippe a même lancé son service de Foodtruck. Son burger est divinement bon d’après un… vegan ! Nous retournerons le voir pour le déguster !

 

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