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Mais que signifie ce label ? 🌿

Aujourd’hui, nous dĂ©cryptons les grands labels que nous voyons partout sur les diffĂ©rents aliments que nous consommons. Nous sommes parti d'un constat simple : "c'est le bazar, pour faire ses courses, il faut un sacrĂ© capital culturel !" (FrĂ©deric Denhez, auteur et journaliste). Selon le BaromĂštre de l'Agence Bio, 63% des français estiment manquer d'informations sur la rĂ©glementation. On vous aide donc Ă  y voir un peu plus clair !

Tout d’abord une petite prĂ©cision : il faut choisir le label qui vous convient en fonction de vos critĂšres et des causes qui sont importantes pour vous. En effet, certains labels mettent l’accent sur le bien-ĂȘtre animal, d’autres le respect des producteurs ou encore la santĂ© des consommateurs.

Nous vous parlerons dans cette newsletter des labels bio, du label rouge et nous finirons par le label MSC (pĂȘche durable). Dans une seconde newsletter, nous aborderons les labels du commerce Ă©quitable.

Les labels bio

Il existe diffĂ©rents labels bio, ceux que nous rencontrons frĂ©quemment dans la grande distribution et ceux plus rares, que l’on trouve exclusivement dans les magasins bio et en ventes directs (fermes, marchĂ©s, paniers).

Les labels bio que l'on trouve le plus frĂ©quemment dans la grande distribution sont les labels AB (label bio français officiel gĂ©rĂ© par le ministĂšre de l'Agriculture et de la PĂȘche) et Eurofeuille (label bio europĂ©en). Ces deux labels respectent le mĂȘme cahier des charges depuis 2009. En effet, les normes françaises et europĂ©ennes sont identiques, c'est pour cela que les deux logos cohabitent sur les Ă©tiquettes. Ces labels interdissent les pesticides de synthĂšse et les OGM (avec une tolĂ©rance jusqu’à 0,9%). L'accent est mis sur le bien-ĂȘtre animal avec l'interdiction de l'Ă©levage hors-sol, la limitation du nombre d’animaux par bĂątiment et un accĂšs permanent Ă  des espaces de plein air. Ce label ne comporte pas de dimension sur le droit du travail.
Ces labels sont parfois critiqués car leurs critÚres ne sont pas assez exigeants. En effet, un produit transformé peut contenir jusqu'à 5% d'ingrédients non bio ou encore des traces accidentelles d'OGM jusqu'à 0,9% sont tolérées.

Parlons maintenant de trois labels bio que l’on trouve exclusivement en magasin bio et en vente directe et qui sont plus exigeants que le label bio europĂ©en.

Les label Bio CohĂ©rence et Nature et ProgrĂšs garantissent une agriculture biologique. Les deux favorisent le respect de la biodiversitĂ© et du bien-ĂȘtre animal, ainsi que la juste rĂ©munĂ©ration des producteurs. Leur diffĂ©rence ? Le label Bio CohĂ©rence avait interdit la culture sous serre chauffĂ©e avant que cela s'applique en France fin 2019 pour le bio. Il y a aussi une exigence particuliĂšre quant au bien-ĂȘtre animal lors de l'abattage en l'encadrant et en limitant le temps de transport. Quant au label Nature et ProgrĂšs, il y a une tolĂ©rance zĂ©ro quant aux OGM et l'huile de palme. La prioritĂ© est donnĂ©e aux petites exploitations et Ă  la polyculture. Enfin les deux prennent en considĂ©ration les polluants. Le label Nature et ProgrĂšs exige par exemple une distance minimale de 500 mĂštres entre l'exploitation et des grandes voies de circulations routiĂšres. 

De son cĂŽtĂ© le label Demeter concerne les aliments qui ont Ă©tĂ© produit en biodynamie. Mais qu’est-ce que la biodynamie ? C’est une agriculture qui cherche Ă  protĂ©ger et Ă  crĂ©er une symbiose entre les sols, les vĂ©gĂ©taux, les animaux et les humains. Elle repose sur des mĂ©thodes comme le respect des sols (la mise en place d'un systĂšme de rotation des cultures afin de limiter l'usure des sols), l'utilisation des calendriers solaires et lunaires ou encore l'utilisation de composts (Ă  base de plantes mĂ©dicinales, bouses de vache, ...).

Le label rouge

Le label rouge atteste qu’un produit est de qualitĂ© supĂ©rieure par rapport Ă  des produits de mĂȘme nature. Il garantit une qualitĂ© gustative mais n’est pas forcĂ©ment synonyme de bien-ĂȘtre animal. Les critĂšres et exigences varient d’un produit Ă  l’autre. En effet, en termes de bien-ĂȘtre animal, le label rouge est satisfaisant pour les bovins et les poulets. Dans le cas du porc, mieux vaut privilĂ©gier le label bio si le bien-ĂȘtre animal nous tient Ă  coeur. Effectivement dans le label rouge, le caillebotis intĂ©gral (sans paille, ni litiĂšres) ainsi que l'ablation de la queue sont autorisĂ©s et la castration est obligatoire.

Le label MSC (pĂȘche durable)

Le label MSC (Marine Stewardship Council) est un label de pĂȘche durable. Il a Ă©tĂ© créé en 1997 par WWF et Unilever. La volontĂ© du label MSC est de « permettre au grand public d’acheter du poisson sans se sentir coupable ». DiffĂ©rents objectifs sont mis en avant par ce label :

  • Un stock de poisson durable : laisser suffisamment de poissons dans la mer pour assurer la survie des espĂšces
  • Un impact environnemental minimisĂ© : respecter les autres espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales de l'Ă©cosystĂšme marin
  • Une gestion efficace des pĂȘcheries : respect des lois en vigueur

NĂ©anmoins, le label MSC est aujourd’hui vivement critiquĂ©. En effet, les dĂ©tracteurs du label considĂšrent que les critĂšres d'accĂšs au label sont laxistes.

Par exemple, des mĂ©thodes de pĂȘche trĂšs impactantes comme les chaluts de fond et les dragues reprĂ©sentent 83% des captures certifiĂ©es MSC entre 2009 et 2017. Ces mĂ©thodes de pĂȘche sont remises en cause car elles dĂ©tĂ©riorent les habitats et les organismes posĂ©s sur le fond marin.
Seules la pĂȘche Ă  l’explosif et au poison (comme le cyanure) sont considĂ©rĂ©es comme « non durable » par le label.
A contrario, la pĂȘche cĂŽtiĂšre Ă  faible impact (navires de moins de 12m, mĂ©thode de pĂȘche passive comme la ligne, le casier, le filet ou l'hameçon) reprĂ©sente seulement 7% des captures certifiĂ©es MSC. Or elle reprĂ©sente 47% des images communiquĂ©es par le MSC. Les critiques dĂ©noncent donc une communication trompeuse.
Enfin, certains soulignent un conflit d’intĂ©rĂȘt et un manque d’impartialitĂ©, le cabinet en charge d'Ă©valuer la pĂȘcherie Ă©tant rĂ©munĂ©rĂ© par la pĂȘcherie elle-mĂȘme.

Nous vous parlerons trÚs prochainement des labels de commerce équitable !

Justine Flachs

Et enfin quelques derniers chiffres et infos :

  • En 2019, 47% des français consommaient rĂ©guliĂšrement (au moins une fois par semaine) des produits bio 
  • 59% des consommateurs de bio souhaitent avant tout protĂ©ger leur santé 
  • La biodynamie ne reprĂ©sente que 14 629 hectares en 2020 (Ă  titre indicatif, la surface agricole utile (SAU) en France, qui reprĂ©sente le territoire consacrĂ© Ă  la production agricole, Ă©tait de 29 millions d'hectares en 2020)
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